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plurivers
pluriverse

2021
12 dodécaèdres
tôle acier corten soudée
37x37 ht.38cm

Jean-Pierre Luminet est un astrophysicien français qui travaille notamment sur la topologie de l’univers. En 2003, à partir de la première représentation de la longueur d’onde du fonds diffus cosmique (le rayonnement fossile) fournie par la NASA, il traduit l’idée que l’univers puisse être d’extension spatiale finie mais sans bord, en proposant une topologie qui serait celle d’un espace dodécaédrique de Poincaré. On retrouve là une intuition platonicienne selon laquelle seuls les cinq polyèdres réguliers convexes (1) seraient au fondement de notre Univers, servant de modèles aux liaisons atomiques de toute la matière connue de l’univers et dans l’univers. La forme humaine se réduirait également à des liens atomiques résultant d’une ou plusieurs combinaisons de ces cinq formes. Ces cinq polyèdres sont : le tétraèdre (le feu), l’octaèdre (l’air), l’icosaèdre (l’eau), le cube (la terre) et le dodécaèdre (le tout, l’éther).

L’existence des trous noirs et l’impossibilité d’unifier les lois de la théorie de la relativité avec celles de la physique quantique, ont fait émergé l’idée de la possibilité que l’univers ne soit peut-être pas uni, mais multiple. Le plurivers pourrait « marquer la différence entre le moderne et le contemporain, où l’univers, le cosmos, l’homogénéité du réel ont disparu au profit de l’hétérogène, du devenir, du chaos, de la fluidité, de la centralité des bordures, des mixtes, des paradoxes.»(2)

(1) Leurs faces (et leur inclinaison), leurs arêtes et leurs angles sont égaux ; ils peuvent donc tous être inscriptibles dans une sphère. 
(2) Remarque de Jean-Philippe Cazier à propos de Plurivers, essai sur la fin du monde, de Jean-Clet Martin, PUF, 2010 

 

pluriverse

Jean-Pierre Luminet is a French astrophysicist who works on the topology of the universe. In 2003, based on the first representation of the wavelength of the cosmic diffuse fund (fossil radiation) provided by NASA, it reflects the idea that the universe can be finite in spatial extension but without a rim, by proposing a topology that would be that of a Poincaré dodecahedral space. This is a Platonic intuition that only the five regular convex polyhedra (1) are at the foundation of our Universe, serving as models for atomic bonds of all known matter in the universe and in the universe. The human form would also be reduced to atomic bonds resulting from one or more combinations of these five forms. These five polyhedra are: the tetrahedron (fire), the octahedron (air), the icosahedron (water), the cube (earth) and the dodecahedron (the all, ether).
The existence of black holes and the impossibility of unifying the laws of relativity theory with those of quantum physics have led to the idea that the universe may not be united, but multiple. The pluriverse could "mark the difference between the modern and the contemporary, where the universe, the cosmos, the homogeneity of reality have disappeared in favour of the heterogeneous, the future, the chaos, the fluidity, the centrality of borders, the mixed, the paradoxes. "
(2)

 

1 Their faces (and inclination), edges and angles are equal; they can therefore all be inscribed in a sphere.
2 Remark by Jean-Philippe Cazier about Plurivers, essay on the end of the world, by Jean-Clet Martin, PUF, 2010

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