fenghuang
2012
diptyque dv sonore
boucle (extrait)

Si, pour citer la conclusion de l’article de Jean-Pierre Diény(1), le Phénix occidental propose « une vision de l'au-delà du monde » (il incarne en Occident un désir d’éternité ; « qu’il représente le soleil ou le Christ, le Phénix transcende notre monde, il ne meurt jamais, ou s'il meurt, c'est pour se dépouiller de ses infirmités et renaître à une vie nouvelle »), « le Fenghuang chinois propose un idéal d'harmonie pour le monde. ».
« Le prodige de son apparition a fondamentalement une signification politique, si l’on prend le mot politique au sens large de l’intervention des hommes dans l’aménagement du monde. »
Mais alors qu’elle est la nature de l’harmonie du monde annoncée par ce Fenghuang dont le plumage chatoyant qui se déploie est fait de drapeaux rouges flottant aux vents de la place de la porte de la Paix Céleste à Beijing (la place Tian’anmen) ?
(1) Jean-Pierre Diény, Le Fenghuang et le phénix, in cahiers d’extrême-asie, vol.5, 1989, pp.1-13
If, to quote the conclusion of Jean-Pierre Diény's(1) article, the Western Phoenix offers "a vision of the world beyond" (in the West, it embodies a desire for eternity; "whether representing the sun or Christ, the Phoenix transcends our world, never dying, or if it does, it is to shed its infirmities and be reborn to a new life"), "the Chinese Fenghuang proposes an ideal of harmony for the world".
The prodigy of its appearance has a fundamentally political significance, if we take the word "political" in the broad sense of human intervention in world planning.
But what then is the nature of the world harmony heralded by this Fenghuang, whose shimmering plumage is made up of red flags fluttering in the winds of Beijing's Gate of Heavenly Peace (Tian'anmen Square)?
(1) Jean-Pierre Diény, Le Fenghuang et le phénix, in cahiers d'extrême-asie, vol.5, 1989, pp.1-13